Une confiance suffisante est-elle nécessaire pour une absorption profonde ?
Une confiance suffisante est-elle nécessaire pour une absorption profonde de l’objet ? Dans l’affirmative, existe-t-il des preuves qu’un style d’attachement sécurisant favorise l’absorption ?
La confiance joue différents rôles à différents moments de l’évolution de notre pratique méditative. L’un des premiers obstacles que nous rencontrons est la réticence de l’esprit causée par la procrastination, l’attachement à des activités peu habiles et la sous-estimation de soi. Ces trois éléments sont respectivement un manque de confiance dans l’objectif, dans la méthode et dans nous-mêmes.
Lorsque notre méditation progresse, il est souvent difficile d’arrêter de vérifier les progrès ou l’état de notre esprit lorsque cela n’est plus nécessaire. C’est ici que la confiance dans le processus et dans nos capacités méditatives nouvellement acquises devient importante.
Enfin, nous développons la confiance en notre personne désintéressée, ce qui implique une compréhension profonde de la manière dont notre personne naît en fonction de nos agrégats et de notre contexte et, par extension, des conditions qui favorisent l’épanouissement et de celles qui provoquent l’insatisfaction, la déresponsabilisation et la souffrance. Cette prise de conscience de l’altruisme et de l’intégration de notre personne est l’ultime « style d’attachement sûr », pourrait-on dire.